L’essor du web a permis l’émergence de nouveaux secteurs d’activité, de nouveaux produits et services, mais aussi de nouvelles entreprises porteuses d’innovation et d’entrepreneurs en quête de fonds de financement. En particulier, la startup (ou start-up), aussi appelée parfois licorne (pour certaines d’entre elles seulement !) est une entreprise atypique qui est basée sur l’innovation. À ce titre, on parle de startup pour une création d’entreprise innovante et pour un projet innovant industrialisé. Dans ce cadre, l’innovation porte sur la nature du produit ou service à lancer, mais aussi sur le type de marché et de consommateurs visés. De nombreuses start-up ont d’ailleurs vu le jour et se sont caractérisées par une rapide évolution. La majorité des jeunes entreprises de la Silicon Valley est d’ailleurs basée sur les nouvelles technologies du web. Si vous êtes en quête d’informations complètes sur le concept de start-up ou des jeunes pousses de la French tech, cet article vous est totalement destiné.
C’est quoi une start-up ?
Bénéficiant d’un vif engouement dans le domaine de l’entrepreneuriat et de la recherche et développement, la start-up a la particularité de proposer un nouveau produit ou service dédié à l’innovation. Elle est d’ailleurs bâtie autour d’un projet qui présente un fort potentiel de croissance, tant en chiffre d’affaires qu’en termes de tendance. Le projet d’une start-up tend ainsi à changer les habitudes d’un grand nombre de consommateurs. D’ailleurs, la forte croissance d’une start-up est également basée sur l’aspect innovant de son mode de lancement qui bénéficie des avantages d’internet. Cela signifie que le produit d’une start-up est amené à se faire connaître très rapidement, grâce aux nouvelles technologies du numérique.
Visant principalement le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication ou NTIC, les activités d’une start-up sont intimement liées au développement d’internet. Toutefois, il existe également des start-up qui œuvrent dans les secteurs de la biologie médicale, de l’automobile, de l’habitat ou encore de l’environnement. Ainsi, pour pouvoir catégoriser une entreprise comme étant une start-up, il est nécessaire de connaître les racines étymologiques de ce terme « start-up », qui est formé par les deux mots :
- Start : impliquant le lancement d’un nouveau projet d’innovation
- Up : se référant à la croissance rapide de l’activité et des infrastructures de la start-up
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Qu’est-ce qui distingue une entreprise classique d’une start-up ?
Il est ainsi essentiel de ne pas confondre une start-up avec une « simple » entreprise. D’ailleurs, plusieurs critères distinguent ce type d’entreprise innovante et à fort potentiel de croissance.
Les risques liés au projet d’innovation de la start-up
Créer une start-up s’avère être beaucoup plus risqué. En effet, les risques sont plus nombreux et ont également un degré beaucoup plus élevé. Cela découle notamment de l’aspect innovant du projet, du produit, du marché et du type de consommateur ciblé. Ainsi, aucun modèle économique n’est réellement applicable au projet de création d’une start-up. Cela empêche ainsi toutes prévisions et accentue le risque d’échec. D’autre part, le côté innovant du projet peut aussi se heurter à un vide juridique et peut ainsi nécessiter l’établissement de nouvelles règles qui vont influer sur la réussite du projet de création d’entreprise. Par ailleurs, le niveau élevé du capital-risque lié au lancement d’une start-up peut aussi engendrer des difficultés en matière de recherche de financement de projet.
L’agilité structurelle de la start-up
Face à l’impossibilité de réellement prévoir l’évolution de la start-up, les porteurs de projets doivent être capables de s’adapter à toutes les contraintes futures. D’ailleurs, le lancement d’un produit innovant impacte toujours sur l’écosystème de l’entreprise. Pour pouvoir réussir à se développer sur le nouveau marché, la nouvelle activité doit ainsi être particulièrement malléable. La start-up doit notamment devoir s’adapter aux réactions des consommateurs, des entreprises exerçant dans le même secteur d’activité et aux éventuelles oppositions émises par le cadre législatif. D’autre part, lors de la création d’une nouvelle start-up, il est également nécessaire aux porteurs d’innovation d’anticiper sa croissance rapide. En effet, la plupart des échecs de bons projets est due au fait qu’ils ne disposaient pas des infrastructures et des fonds nécessaires à la gestion de cette forte croissance.
L’état éphémère de la start-up
De grandes entreprises ont débuté comme start-up. En effet, la forme de start-up se termine dès lors que le porteur de projet a prouvé sa viabilité et sa compétitivité durant une certaine période de test, pour évoluer ensuite vers une forme d’entreprise classique. Plusieurs statuts juridique sont possibles. Cependant, l’état temporaire de la start-up peut aussi découler de son échec et engendre alors sa disparition.
Les levées de fonds et le besoin de financements importants d’une start-up
Contrairement à la création d’une entreprise classique, le lancement d’une start-up nécessite un apport financier beaucoup plus important. En effet, l’amorçage d’une startup ne peut pas se reposer sur ses fonds propres ou ses propres bénéfices, puisque la nouvelle activité, service ou produit a généralement tendance à générer peu ou pas de revenu au début du projet. De plus, pour pouvoir lancer l’activité, il est toutefois nécessaire de disposer d’un fond d’amorçage suffisant pour créer les infrastructures, recruter du personnel, produire les produits, promouvoir les services…
D’autre part, il est essentiel de prévoir un budget plus conséquent dès le commencement du projet, car la phase de croissance accélérée empêche aussi l’autofinancement. En effet, toute croissance implique l’apparition de nouveaux besoins et l’augmentation des charges pour alimenter le développement de l’entreprise. De plus, avoir un financement suffisant permet à la jeune entreprise de bénéficier d’un véritable accélérateur de croissance.
Dans ce cadre, il est ainsi généralement nécessaire d’être soutenu par des investisseurs pour pouvoir démarrer une start-up. C’est pourquoi de nombreux jeunes entrepreneurs font le choix de lever des fonds pour concrétiser leurs projets. En particulier, il est possible d’opter pour une levée de fonds IPO ou une plateforme de crowdfunding pour trouver le fond de financement nécessaire pour bâtir une start-up.
Quel est le rôle d’une start-up ?
Créer une start-up est une méthode de plus en plus plébiscitée dans l’environnement entrepreneurial pour bâtir une entreprise rapidement. En effet, une fois que le business modèle s’est avéré rentable et fiable, la jeune entreprise de la Tech peut facilement être transformée en société. Par ailleurs, la phase de croissance accélérée permet au lanceur de projet de bénéficier d’une entreprise de grande envergure dans un délai réduit. D’autre part, les méthodes permettant de financer une start-up sont désormais appréciées par les investisseurs qui sont en recherche de projets innovants, d’idées de business plan à fort potentiel et d’investissements qui présentent une forte rentabilité sur une courte durée. Les plateformes de levée de fonds sont ainsi devenues de véritables incubateurs et accélérateurs pour les jeunes entreprises innovantes. De nombreuses jeunes entreprises ont d’ailleurs pu intégrer de grands groupes après avoir réussi leurs phases d’amorçage et de croissance. En effet, dans de nombreux cas, une fois le million d’euros dépassé au cours de la levée de fonds, les projets ont déjà bénéficié d’offres d’achat. Véritable pépinière d’entreprise dédiée à l’innovation, chaque concours d’innovation technologique est ainsi très plébiscitée pour trouver des fonds pour démarrer et trouver un réseau d’investisseurs.
Quels sont les différents types de start-up ?
Les startups peuvent être classées en fonction de leur secteur d’activité et de leur proposition de valeur innovante. À ce jour, plusieurs types de startups se démarquent selon leurs industries spécifiques, avec des sous-catégories représentant les différentes problématiques auxquelles elles répondent.
- FoodTech
Une startup du secteur de la restauration et de l’alimentation appartient à la FoodTech. Ce secteur comprend des entreprises innovant dans la production, la distribution, et la consommation des aliments. Les startups FoodTech proposent des solutions comme des alternatives alimentaires (viande végétale, insectes), des services de livraison de repas, des innovations en matière de durabilité ou de gestion des déchets alimentaires, ainsi que des technologies pour optimiser l’agriculture, notamment via l’agriculture connectée. - Big Data
Les startups évoluant dans le Big Data se concentrent sur la collecte, le traitement, l’analyse, et la valorisation des données à grande échelle. Cela inclut des entreprises qui offrent des solutions de gestion, de stockage, d’analyse, de sécurisation, et de récupération des données. Ces entreprises jouent un rôle clé dans la transformation digitale des entreprises, leur permettant de tirer parti des informations pour des prises de décisions plus éclairées grâce à des outils d’intelligence artificielle ou de machine learning. - FinTech
La FinTech regroupe les startups qui réinventent les services financiers traditionnels, notamment dans les secteurs bancaires, de l’assurance, et des paiements. Ces entreprises proposent des solutions innovantes comme des applications de gestion de portefeuille, des plateformes de financement participatif (crowdfunding), des systèmes de paiement décentralisés (via la blockchain et les crypto-monnaies), ainsi que des outils pour améliorer l’accès aux crédits et l’épargne. Elles visent à rendre les services financiers plus accessibles, sécurisés et efficaces. - LegalTech
Les LegalTech sont des startups qui développent des technologies et des services innovants pour le domaine juridique et administratif. Elles facilitent l’accès à la justice, automatisent certaines tâches juridiques comme la rédaction de contrats, et proposent des solutions de gestion des risques ou de conformité légale (comme la gestion du RGPD). Elles cherchent à rendre les services juridiques plus accessibles, abordables et rapides grâce à la numérisation et à l’automatisation des processus. - BioTech et MedTech
Les startups de la BioTech sont des entreprises innovantes dans les domaines des sciences de la vie, de la biotechnologie, et de la recherche médicale. Elles travaillent sur le développement de nouveaux traitements, de médicaments, et de technologies médicales de pointe comme l’ingénierie génétique, les thérapies géniques, ou les technologies de diagnostic. En parallèle, la MedTech regroupe les startups qui conçoivent des dispositifs médicaux ou des technologies de santé numérique, comme la télémédecine ou les systèmes de santé connectés. - PropTech
Les startups PropTech (Property Technology) innovent dans le secteur immobilier. Elles proposent des solutions pour améliorer l’achat, la vente, la gestion et la location de biens immobiliers. Ces entreprises intègrent souvent des technologies comme l’intelligence artificielle, la réalité augmentée, ou la blockchain pour transformer les transactions immobilières et optimiser la gestion des propriétés. - Cleantech
Les Cleantech (technologies propres) visent à développer des solutions innovantes pour répondre aux défis environnementaux. Ces startups œuvrent dans les domaines des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, du recyclage, de la gestion de l’eau et des déchets, ainsi que des transports verts. L’objectif est de contribuer à la transition énergétique et à la réduction de l’impact écologique. Bien qu’il y ai certaines nuances, on parle aussi parfois de Greentech ou Climate Tech. - EdTech
La EdTech (technologie de l’éducation) concerne les startups qui transforment le secteur éducatif grâce aux technologies numériques. Elles proposent des plateformes d’apprentissage en ligne, des outils de formation interactifs, des systèmes d’enseignement personnalisés grâce à l’intelligence artificielle, ou encore des solutions pour faciliter l’accès à l’éducation pour tous, y compris dans les zones défavorisées.
Quelles sont les phases de vie d’une start-up ?
Les étapes clés dans la création d’une start-up incluent 3 grandes phases :
- Idéation : L’identification d’une idée innovante.
- Validation : Tester l’idée sur le marché avec des utilisateurs réels pour s’assurer qu’elle répond à un besoin.
- Levée de fonds : Obtenir des financements pour accélérer le développement, souvent via des business angels, du capital-risque ou des aides publiques comme celles offertes par Bpifrance. C’est justement ce que nous allons voir tout de suite !
Les sources de financement pour une start-up
Les start-ups nécessitent des financements importants pour développer leurs produits et soutenir leur expansion. Parmi les principales options de financement :
- Levées de fonds : Cette méthode consiste à attirer des investisseurs, souvent en échange de parts dans l’entreprise.
- Business angels : Il s’agit d’investisseurs privés qui apportent des capitaux en échange de participation dans la start-up.
- Aides publiques : En France, des organismes comme Bpifrance offrent des subventions et des financements pour soutenir les jeunes entreprises innovantes.