Une API (Interface de Programmation d’Application) est un ensemble de règles et de protocoles qui permettent à des logiciels de communiquer entre eux. Pour faire simple, elle permet à différentes applications de s’échanger des données ou d’utiliser des fonctionnalités sans avoir à tout réinventer à chaque fois. Imaginez une API comme une prise électrique : vous n’avez pas besoin de comprendre en détail comment l’électricité est générée, vous avez juste à brancher votre appareil pour l’utiliser.
Comment fonctionne une API ?
Lorsqu’une application souhaite interagir avec une autre, elle envoie une requête API. Cette requête contient des informations spécifiques, souvent organisées sous forme de données standardisées comme le JSON ou le XML. En retour, l’API envoie une réponse avec les données ou les actions demandées. C’est ainsi que les applications web, mobiles ou encore les services en ligne, comme Google Maps ou les systèmes de paiement, fonctionnent ensemble.
Exemples concrets
Prenons un exemple quotidien. Quand vous utilisez une application pour vérifier la météo, elle ne calcule pas elle-même les prévisions. Elle se connecte à une API qui lui envoie les données depuis une source spécialisée. C’est la même chose pour les paiements en ligne : les sites d’e-commerce utilisent souvent une API tierce pour traiter les transactions de manière sécurisée.
Les différents types d’API
Les API (Interfaces de Programmation d’Application) se déclinent en plusieurs types, en fonction de leur utilisation et des protocoles employés. Voici les principaux types d’API que l’on peut retrouver :
API REST (Representational State Transfer)
Les API REST sont les plus courantes et reposent sur des méthodes HTTP (GET, POST, PUT, DELETE) pour manipuler des ressources. Elles sont conçues pour des interactions simples et rapides avec les services web, notamment pour l’accès aux données ou la gestion des utilisateurs. Les API REST sont sans état, c’est-à-dire qu’elles ne gardent pas de trace des requêtes précédentes.
API SOAP (Simple Object Access Protocol)
SOAP est un protocole basé sur XML, utilisé principalement dans les environnements où la sécurité et la fiabilité des échanges de données sont primordiales, comme les systèmes bancaires. Contrairement à REST, SOAP offre des fonctionnalités avancées telles que la vérification des messages et le cryptage.
API gRPC
Développée par Google, gRPC est un framework performant qui utilise le protocole HTTP/2 et le format Protocol Buffers pour transmettre des données. gRPC est souvent utilisé pour connecter des microservices dans des architectures distribuées et cloud-native, grâce à sa faible latence et ses capacités de streaming/
API GraphQL
GraphQL, développé par Facebook, est un langage de requête qui permet aux utilisateurs de demander précisément les données dont ils ont besoin. Il évite le problème des requêtes trop volumineuses, typique des API REST. GraphQL est particulièrement utile pour les interfaces complexes où les clients peuvent ajuster leurs requêtes en fonction des besoins.
API WebSocket
Les API WebSocket permettent des communications bidirectionnelles en temps réel entre un client et un serveur, sans avoir à réinitialiser la connexion à chaque message. Elles sont utilisées pour des applications nécessitant une mise à jour continue des données, comme les plateformes de trading ou les jeux en ligne.
API RPC (Remote Procedure Call)
Les API RPC permettent d’exécuter du code sur un autre serveur comme s’il s’agissait de procédures locales. Les deux formats principaux sont XML-RPC, basé sur XML, et JSON-RPC, basé sur JSON, qui est plus léger et plus facile à utiliser dans des environnements web modernes.
Il est aussi possible de les classer en différentes catégories selon leur accessibilité et leur usage. Voici les principaux types d’API en termes de disponibilité et de contexte d’utilisation :
Les API internes (ou privées)
Les API internes sont exclusivement utilisées à l’intérieur d’une organisation. Elles permettent à différents services, applications ou systèmes internes de communiquer entre eux. Par exemple, une entreprise pourrait utiliser une API interne pour relier son application mobile à sa base de données interne ou à ses systèmes de gestion des employés. L’avantage est qu’elles permettent une automatisation et une intégration accrue des processus internes tout en étant protégées contre l’accès externe. Elles ne sont donc accessibles que par les développeurs autorisés au sein de l’entreprise.
Les API externes (ou publiques)
Les API publiques sont accessibles à n’importe quel développeur en dehors de l’organisation qui les propose. Ces API sont souvent utilisées pour permettre à des développeurs tiers d’intégrer certaines fonctionnalités ou données dans leurs propres applications. Un exemple typique est l’API de Google Maps, qui permet à n’importe quelle application d’afficher des cartes ou des itinéraires sans avoir à développer ce service en interne. Les API externes sont souvent commercialisées, avec des plans gratuits ou payants selon l’utilisation.
Les API partenaires
Elles sont un hybride entre les API internes et externes. Elles ne sont pas publiques, mais elles sont mises à disposition de partenaires stratégiques ou commerciaux dans un cadre contrôlé. Par exemple, une entreprise de livraison pourrait offrir à ses partenaires commerciaux un accès API pour suivre les commandes en temps réel. Ce type d’API permet de créer des écosystèmes d’affaires fermés tout en favorisant la collaboration externe contrôlée.
Les API composites
Les API composites permettent de regrouper plusieurs appels API en une seule requête. Elles sont souvent utilisées dans les architectures microservices, où une action utilisateur peut déclencher plusieurs services distincts. Plutôt que de faire plusieurs appels distincts à différentes API, une API composite permet de regrouper les réponses de plusieurs services en une seule. Cela améliore les performances et réduit la latence en simplifiant les interactions complexes.
Les API ouvertes (Open API)
Les API ouvertes sont un type spécifique d’API publique, avec une documentation et des spécifications disponibles publiquement. Elles favorisent l’innovation en permettant à des développeurs du monde entier de créer des applications et services interopérables. Des standards comme OpenAPI Specification (OAS) facilitent la normalisation de ces API, rendant leur utilisation plus simple et plus sécurisée.
Pourquoi utiliser une API ?
L’utilisation d’une API permet de gagner du temps et des ressources. Elle simplifie le développement d’applications en rendant accessibles des fonctionnalités complexes, déjà développées par d’autres. C’est aussi un excellent moyen de collaborer entre services et applications, tout en assurant la compatibilité et l’évolutivité des projets.
De plus, de nombreuses entreprises proposent des API publiques pour permettre à d’autres développeurs d’intégrer leurs services. Par exemple, l’API de Twitter permet à des applications externes de publier des tweets ou d’afficher des flux d’actualité, sans avoir à recréer tout le réseau social.
Sécurité et défis des API
Toutefois, les API posent aussi des défis, notamment en termes de sécurité. Si elles sont mal configurées ou insuffisamment protégées, elles peuvent exposer des données sensibles à des attaques. C’est pourquoi les bonnes pratiques en matière de sécurité API sont cruciales, comme l’utilisation de protocoles sécurisés et une gestion rigoureuse des permissions.