En dépit d’une baisse des levées de fonds, les start-up françaises ont affiché une belle croissance de leur chiffre d’affaires en 2023. Ce dynamisme est principalement attribuable aux secteurs de la greentech, de la mobilité et de l’énergie, qui ont enregistré les hausses les plus significatives. Découvrez comment ces jeunes entreprises ont réussi à s’adapter et prospérer dans un contexte économique difficile.
Ce qu’il faut retenir
- Le chiffre d’affaires des start-up françaises a augmenté de 18,6% en 2023, atteignant 24,6 milliards d’euros.
- La greentech, la mobilité et l’énergie sont les secteurs les plus dynamiques.
- Malgré une baisse de 38% des levées de fonds, les start-up ont su maintenir leur croissance.
- 64% des start-up ont des résultats d’exploitation négatifs, mais continuent de recruter et d’innover.
Une croissance impressionnante malgré la baisse des levées de fonds
En 2023, le chiffre d’affaires des start-up françaises a atteint 24,6 milliards d’euros, marquant une progression de 18,6% par rapport à l’année précédente. Ce taux de croissance, bien qu’inférieur aux 25% de 2022 et aux 30% de 2021, reste trois fois supérieur à celui des TPE et PME françaises. La Banque de France souligne que cette croissance s’est produite malgré une diminution significative des levées de fonds, qui ont chuté de 38% en 2023.
La greentech en tête de la croissance
Les secteurs de la greentech, de la mobilité et de l’énergie ont enregistré les plus fortes hausses de chiffre d’affaires. Les start-up de la greentech, en particulier, ont bénéficié de nombreux programmes de soutien et ont concentré le plus grand nombre et montant de levées de fonds. Les revenus de ces secteurs ont augmenté de 27 à 39%, montrant un engouement clair pour les solutions durables et innovantes.
Disparités sectorielles et adaptation des start-up
Si certains secteurs comme la greentech ont prospéré, d’autres comme la fintech et l’IoT ont connu des croissances plus modestes, avec des hausses de 5 à 7%. Les start-up ont dû adapter leur gestion face à la baisse des levées de fonds, en se rapprochant de leur seuil de rentabilité pour préserver leur trésorerie sans sacrifier la croissance de leur activité et des emplois.
Défis financiers et pertes accumulées
Malgré la croissance du chiffre d’affaires, près de deux start-up sur trois ont affiché des résultats d’exploitation négatifs en 2023, cumulant un total de 5,6 milliards d’euros de pertes. La Banque de France met en garde contre la faible réserve de trésorerie des start-up en perte, qui auraient moins d’un an de réserve devant elles sans nouvelles levées de fonds. Par ailleurs, 76 start-up ont fait l’objet d’un redressement ou d’une liquidation judiciaire sur l’année 2023 en raison d’absence de fonds propres et de manque de trésorerie.
Dynamique de recrutement et perspectives 2024
Malgré les défis financiers, les start-up ont continué à embaucher, notamment dans les régions comme les Pays de la Loire et la Bretagne, avec une croissance notable des recrutements. En 2024, les secteurs de l’IA et de la greentech continuent de dominer les levées de fonds, montrant des perspectives prometteuses pour l’avenir des start-up françaises.
