Le métier de courtier en énergie est né à la suite de l’ouverture du marché de l’électricité et du gaz en France. EDF et GDF ayant perdu leur monopole, ce sont aujourd’hui une quarantaine d’opérateurs qui se disputent le marché de l’énergie à destination des entreprises et des particuliers. Pour les professionnels, l’augmentation exponentielle des tarifs énergétiques devenant un sujet de préoccupation majeure, elles font de plus en plus souvent appel à un courtier. Sa mission consiste notamment à leur proposer la meilleure solution énergétique, en fonction de leur configuration et de leur activité.
Quelles sont les missions du courtier en énergie ?
Le métier de courtier en énergie est complexe et passionnant. Il s’adresse à tous les types d’entreprises, quelle que soit leur taille. L’agent assume naturellement sa mission de courtage qui concerne les tarifs de l’énergie, ainsi que l’optimisation fiscale. Il devient également un précieux conseiller pour l’accompagnement à la transition énergétique.
La mission de courtage en énergie
La principale mission du courtier en énergie consiste à trouver l’offre la plus intéressante pour une entreprise. Les factures énergétiques prennent des proportions démesurées qui rognent dramatiquement leurs marges. Certains chefs d’entreprise ont expliqué s’en remettre à leur groupe électrogène (fonctionnant au fioul ou au diesel), pour échapper à la hausse des tarifs de l’électricité. L’appareil, normalement réservé aux situations d’urgence, devient alors la source principale de la société.
Le courtier en énergie devient un réel partenaire de l’entreprise dont il analyse les besoins avec la plus grande précision. Il met ensuite en concurrence les différents fournisseurs dont il examine les offres dans le détail. Cet exercice implique de connaître l’ensemble des opérateurs énergétiques, ainsi que le fonctionnement de leurs offres.
Le courtier en énergie est un technicien, ainsi qu’un négociateur.
L’optimisation fiscale
Si l’énergie est chère, c’est aussi à cause du poids de sa fiscalité qui alourdit considérablement la facture. Le rôle du courtier en énergie est de réduire ces charges en utilisant les dispositifs légaux octroyant des taux réduits ou des exonérations.
Les principales mesures sont pour le gaz l’allègement de la TICGN (Taxe Intérieure de Consommation sur le Gaz Naturel) et l’étude de l’optimisation du tarif d’acheminement. Pour l’électricité, il est possible de bénéficier d’un allègement de la CSPE (Contribution au Service Public de l’Électricité) ou du TURPE (Tarif d’Utilisation du Réseau Public d’Électricité).
Le courtier en énergie étudie les deux critères principaux qui permettent de prétendre à des remises, à savoir l’activité de la société et son profil de consommation. Il présente des solutions de défiscalisation, après avoir confirmé que l’entreprise y est éligible, puis gère les démarches
administratives.
L’accompagnement à la transition énergétique
L’accompagnement à la transition énergétique est un service additionnel très apprécié par les entreprises. Elles n’ont souvent pas le temps de se renseigner sur les mesures à mettre en place et ne connaissent pas les aides financières auxquelles elles ont droit. Si le courtier en énergie accompagne avant tout les professionnels en leur proposant des solutions pour réduire les factures d’électricité et/ou de gaz, il n’en oublie pas moins le respect de la transition énergétique.
La formation du courtier en énergie
Il n’existe pas de cursus dédié au courtier en énergie. Ils peuvent sortir de l’école ou envisager ce métier comme une reconversion professionnelle à tout moment de leur carrière. Toute expérience dans le domaine de l’énergie constitue naturellement un atout.
Les écoles de commerce et de formation à la vente constituent une bonne préparation au métier de courtier. On peut citer des BTS comme Management Commercial Opérationnel (MCO), Négociation ou Digitalisation de la Relation Client (BTS NDRC) ou le DUT Techniques de Commercialisation.
Des organismes proposent des formations touchant aux métiers de l’énergie. Il convient de vérifier leur contenu et leur qualité avant de s’engager. La certification Qualiopi notamment peut constituer un gage de qualité. Elle regroupe les structures sous le nom de « prestataires d’actions concourant au développement des compétences ».
Les entreprises de courtage en énergie s’intéressent à des profils très divers et se chargent ensuite de la formation plus spécifique au marché de l’énergie, ainsi qu’à leurs méthodes de vente.
La connaissance du marché et de la technologie
L’apprenti courtier doit comprendre comment fonctionne ce marché et quels sont les facteurs qui génèrent sa fluctuation : météo, situation économique, politique et géopolitique, enjeux juridiques et fiscaux, etc. Il doit naturellement se tenir constamment au fait des évolutions du marché, ainsi que des innovations technologiques visant à générer des économies d’énergie.
Le futur courtier en énergie doit aussi s’intéresser à la transition énergétique du point de vue technique, comme du point de vue légal. Il pourra ainsi offrir à ses clients plus qu’une baisse de charges, mais aussi la possibilité d’anticiper les contraintes imposées par la loi et ainsi investir intelligemment dans les dispositifs de demain.
L’aspect commercial
Le courtier en énergie est un commercial. Il doit savoir écouter ses clients, évaluer leurs besoins et conduire des négociations avec les fournisseurs. Il doit être rigoureux, pugnace et à l’aise dans les relations commerciales.
La formation juridique
Le futur courtier doit connaître les lois qui régissent le marché de l’énergie. Il doit se former sur le sujet des taxes qui alourdissent la facture, ainsi que sur les moyens de les alléger.
Le courtier en énergie doit se former en continu, tout au long de la carrière, car la législation ne cesse d’évoluer.
Le salaire du courtier en énergie et les possibilités d’évolution
Le salaire moyen du courtier en énergie est de 30 000 € bruts annuels pour un débutant, 50 000 € bruts annuels pour un courtier confirmé et 60 000 € bruts annuels pour un courtier indépendant.
Le courtier en énergie peut évoluer au sein de son entreprise et prendre en main la gestion des équipes commerciales. Il est alors chargé de recruter de nouveaux commerciaux et de les former. Il travaille au quotidien sur l’organisation de la partie commerciale, faisant le lien entre la direction et les commerciaux sur le terrain.
Le courtier en énergie peut aussi se lancer à son compte. Il doit alors démarcher les entreprises pour se constituer un fichier client. Il peut aussi par la suite recruter des commerciaux qu’il forme à ses méthodes pour étoffer sa clientèle et son chiffre d’affaires.